Artiste profondément ancré dans la réalité paloise et plus largement béarnaise, Joseph Castaing fut un artiste sensible dont l’activité s’accorda parfaitement avec la période de la Belle Époque. C’était un homme qui aimait la vie simple et vraie, peintre catholique fervent et classique, ni trompé par un académisme complètement sclérosé à cette époque, ni attiré par les sirènes du modernisme avant-gardiste qui révolutionnait si fortement les conceptions artistiques établies. Trop attaché à sa région natale pour faire carrière à Paris, il sera resté un peintre méconnu, un « petit maître », comme l’on dit, comme il y en eut tant, exerçant leur art en marge de tout mouvement.

Si Castaing a montré des prédispositions artistiques très tôt, son talent s’est véritablement développé assez tardivement, retardé par des soucis matériels. Artiste complet, il traite tous les genres : paysage, scène de genre, portrait, scènes religieuses ou scènes plus simplement symbolistes. Car Castaing appartient pleinement à cette mouvance symboliste, mais un symbolisme poétique et serein. Son art s’appréhende avec le cœur, avec les émotions. Il est une célébration de la foi catholique simple et sincère, d’un attachement à l’être humain, enraciné dans son quotidien et au sol, une célébration des petites choses de la vie, insignifiantes en apparence mais qui relèvent d’une importance capitale dans l’élaboration de l’être sensible. Son œuvre ne se limite pas à la peinture de chevalet, qui est déjà si riche ; elle compte de nombreuses décorations : une vingtaine d’églises ou chapelles de collèges, surtout dans le Béarn, dans lesquelles il a pu exprimer toute la force expressive de sa foi personnelle ; et une quinzaine de villas, restaurant, magasins, dans lesquels se déploient des scènes moins personnelles, car dépendantes des commanditaires, mais dans lesquelles il a su transposer son amour de la vie quotidienne, sa prédilection pour les portraits d’enfants et de femmes, et les paysages ruraux.

Joseph Castaing, tout comme son fils, René, lui aussi artiste peintre, fera toujours partie d’une histoire de l’art local. Comme tous ces « petits maîtres », il participe pourtant indéniablement d’un patrimoine artistique d’une richesse considérable qui ne demande qu’à être (re)découvert.

Actualité

Les oeuvres de Joseph et René-Marie Castaing mises en lumière

Le musée Baron Martin de Gray propose jusqu’au 21 mai une exposition consacrée à « Joseph et René-Marie Castaing : le temps retrouvé 1860-1943 »

L’Est Républicain, publié le 08/04/2018.

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Exposition du 17 mars au 21 mai 2018.
Joseph et René-Marie Castaing  : le temps retrouvé 1860-1943

Portraits croisés de deux peintres d’exception – père et fils – leur ancrage dans la peinture de leur temps, leurs thèmes de prédilection – scènes d’intimité familiale, portraits, paysages, décors profanes et religieux – mais aussi leurs liens indéfectibles au cours de guerre Laquelle René-Marie , Voluntary engagé, FUT sur le police Envoyé et sur le occidental avant oriental. Une aventure picturale singulière inscrite dans notre histoire commune. En 1937, René-Marie avait vécu la guerre au-delà de celle-ci, qui était «Aimez-vous les uns les autres», préfigurant la naissance de l’Europe comme territoire de paix.

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Toute personne possédant ou connaissant des personnes ayant des oeuvres de Joseph Castaing serait aimable de bien vouloir entrer en contact avec Laurent CASTAING par email